Ma non-vie
J’ai rimé, j’ai ramé tout au long de ma vie.
Lorsque le diable hautain m’a dit tout est fini
Des anges aux dents cariées, de dégoût, m’ont souri.
Je pourris dans la suie et j’ai le cœur moisi.
Dans cette nuit sans fin, un linceul de regrets
Où je vois défiler mes désirs dérisoires,
Une longue coulée d’espoir coagulé
Je me meurs et j’attends, je suis au vomitoire.
Mon corps pèse des tonnes et je me fais la gueule
Chez les hommes vaincus, je suis triomphateur
Sur ma tombe annoncée, un bouquet de glaïeuls
Pour l’orateur muet face à ses auditeurs…
Plonger dans la béatitude du dégoût,
Cracher le pépin d’une pomme empoisonnée
Tel le mal qui s’infiltre dans mes veines-égouts
Je la vois ma non-vie, je suis un condamné.
Un fantôme cruel, cadavre sans cimetière,
Je sais, je pue la mort, une odeur familière
Qui suis depuis toujours mon âme mortifère
Adieu mes chers amis, je pars nourrir les vers…..
J’ai rimé, j’ai ramé tout au long de ma vie.
Lorsque le diable hautain m’a dit tout est fini
Des anges aux dents cariées, de dégoût, m’ont souri.
Je pourris dans la suie et j’ai le cœur moisi.
Dans cette nuit sans fin, un linceul de regrets
Où je vois défiler mes désirs dérisoires,
Une longue coulée d’espoir coagulé
Je me meurs et j’attends, je suis au vomitoire.
Mon corps pèse des tonnes et je me fais la gueule
Chez les hommes vaincus, je suis triomphateur
Sur ma tombe annoncée, un bouquet de glaïeuls
Pour l’orateur muet face à ses auditeurs…
Plonger dans la béatitude du dégoût,
Cracher le pépin d’une pomme empoisonnée
Tel le mal qui s’infiltre dans mes veines-égouts
Je la vois ma non-vie, je suis un condamné.
Un fantôme cruel, cadavre sans cimetière,
Je sais, je pue la mort, une odeur familière
Qui suis depuis toujours mon âme mortifère
Adieu mes chers amis, je pars nourrir les vers…..